Sous la plume généreuse de Gilbert Bordes, voici l'histoire exemplaire de Cyprien Mallorie, l'homme qui voulait mourir libre.
Toute sa vie, Cyprien Mallorie a été un homme libre : menuisier ébéniste dans une commune proche de Tulle, esprit singulier, cabochard, il ne s'en est jamais laissé imposer par personne. Mais il y a quelques mois, sa femme est morte, et le voici seul dans un village presque désert. Il a plus de quatre-vingts ans et des crises d'angine de poitrine le terrassent. Cependant, obstinément, farouchement, il refuse l'idée même d'entrer dans une maison de retraite, malgré l'insistance de ses enfants : ce serait s'arracher à son atelier, à ses amis, à son jeune copain Olivier, un gamin de sept ans à qui il apprend à lire le ciel, la terre et l'eau. Ce serait s'arracher à ses souvenirs, à ses amours enfuies, à sa vie. Il devra bien, un jour, y consentir, mais ce sera pour, très vite, se révolter, s'enfuir dans une prison dorée. Tout un hiver, tout un printemps, de plus en plus faible mais toujours aussi fier, il fait front, avec la seule affection d'Olivier qu'un destin semblable au sien (la pension) menace. Il est sur le point d'accepter le sort que ses enfants et la société lui destinent, lorsque le rejoint Caroline, sa petite-fille, qu'animent les mêmes passions que lui...
Superbe personnage pour un roman de vérité. Grand et terrible sujet auquel presque toutes les familles, un jour ou l'autre, se trouvent confrontées.
La Nuit des hulottes
a reçu le prix RTL/Grand Public en 1992.
Prix RTL/Grand Public en 1992