« Les habitants de Gênes ont fui ou se terrent chez eux. La ville est déserte et l'état de siège a été proclamé. »
Gênes, juillet 2001.
En marge du G8, 500 000 personnes se sont rassemblées pour refuser l'ordre mondial des puissants. Parmi les contestataires, Wag et Nathalie, venus de France grossir les rangs des altermondialistes. Militants d'extrême-gauche, ils ont l'habitude des manifs houleuses et se croient prêts à affronter les forces de l'ordre. Mais la répression qui va se déchaîner pendant trois jours dans les rues de la Superbe est d'une brutalité inédite, attisée par les manipulations du pouvoir italien qui joue les apprentis-sorciers.
Le maelstrom de violence emportera un jeune manifestant, tué par les carabiniers. Il y aura des actes de torture, des trahisons, tant de vies brisées dans l'indifférence. Oui se souvient de l'école Diaz ? De la caserne de Bolzaneto ? Oui se souvient encore de Carlo Giuliani ?
De ces journées de barbarie, Wag et Nat reviendront à jamais transformés. Comme tous ceux qui tentèrent, à Gênes, de s'opposer à une forme sauvage de capitalisme.