La philosophie en France au XIXe siècle
Maine de Biran, Renan, Bergson, Comte, Proudhon... La philosophie en France au XIXe siècle rassemble des débats fondamentaux qui se sont poursuivis pendant tout le siècle entre spiritualisme et positivisme sur l'origine des idées, le sens de l'histoire ou la réforme sociale.
Le débat philosophique en France pendant ce siècle n'est pas séparable d'une interprétation de la grande Révolution et donc des secousses successives de 1830, 1848, 1871, qui ont rythmé la vie politique d'événements sanglants. À chaque fois, c'est le sens de la rupture révolutionnaire avec l'Ancien Régime et celui de la continuité avec la pensée du XVIIIe siècle, dont la question est à nouveau posée depuis les cours de Victor Cousin sous Charles X jusqu'aux Origines de la France contemporaine de Taine après la Commune.
À la fin du siècle, le débat traditionnel des vérités de raison et des vérités de foi est devenu celui de la Science (avec une majuscule) et de la Religion (en France, le catholicisme). Le positivisme semble s'imposer sous des formes diverses ; il s'étend à la psychologie (T. Ribot, P. Janet) et à la sociologie (E. Durkheim) devenues sciences autonomes, mais il ne doit à Auguste Comte guère plus que son nom. La réflexion sur l'histoire des concepts scientifiques et, d'autre part, sur la vie de la conscience va restituer bientôt les grandes interrogations métaphysiques et les léguer au XXe siècle commençant.