Le bonheur passe comme un coup de faux.
Entre pluie ou bruine je m'attends moi-même. Tout balance entre minuscules ondées, sautes de vent, frémissement des trembles, minutes de froid et petites gifles de soleil.
Je mordille dans l'au-delà.
Il faut accepter un absolu où l'on meurt. Je ne puis y songer qu'en disant le fameux Merci à l'instant qui me sera donné.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Maurice Chappaz (1916-2009), voici la réédition du dernier texte publié de son vivant, merveilleux et souriant testament qui est aussi une ode au monde et au bonheur d'avoir vécu.