Les notions de politique et de droit sont étudiées en les inscrivant dans un ensemble beaucoup plus vaste : le concept de société. La distinction entre la civilisation (qui concerne la vie commune pratique, laquelle englobe, outre l'ordre politique, la morale et la coutume) et la culture (qui a trait aux œuvres de la vie de l'esprit) sert d'angle d'analyse.
C'est pourquoi la première partie est consacrée au fondement de la politique et du droit, à savoir la vie sociale.
La seconde partie traite la politique pour elle-même, à partir d'une analyse du pouvoir, en réfutant l'idée d'une science politique tout en affrontant le problème général de la violence.
La troisième partie peut alors s'attarder sur la question décisive de l'État, dont l’auteur propose une théorie fonctionnaliste, sur la base d'une distinction de fond entre le public et le privé.
On invite ainsi le lecteur – que ces analyses le convainquent ou non quant à leur contenu – à passer d’idéologie à pensée politique, c’est-à-dire de croyance plus ou moins raisonnée (à visée militante) à scepticisme tourné vers soi-même. Car il ne s’agit évidemment pas de donner des leçons de valeurs, encore moins de morale : seulement des leçons de logique.