Chemins de la Mémoire
Série XIVe siècle
Peu connue, la principauté barroise de la fin du Moyen Âge est longtemps restée dans l'ombre de son voisin et rival, le duché de Lorraine. Elle connaît pourtant, dès le XIVe siècle, de profondes transformations, prémisses d'un État moderne.
Pour cela, elle s'appuie sur le socle seigneurial : un domaine relativement vaste, efficacement administré et défendu ; un réseau vassalique important et soumis ; une élite roturière émergente et ambitieuse. À partir de 1301, le Barrois Mouvant est tenu en fief du roi de France, même si le comte (duc à partir de 1354) y préserve sa souveraineté : l'Etat barrois s'érige donc sous l'influence française. Le gouvernement central se développe grâce à l'instauration d'une Chambre des comptes et des secrétaires, l'exercice de la justice se renforce, une nouvelle fiscalité se met en place. Largement présentes dans les institutions, la noblesse et l'élite roturière participent pleinement à cette évolution.
La lutte pour l'hégémonie de la région provoque de nombreux conflits avec les principautés voisines, mais l'égalité des forces maintient le statu quo : l'union entre le Barrois et la Lorraine devient inévitable. Bien que le duché de Bar, en tant qu'entité indépendante, disparaisse alors en 1420, ses institutions perdurent dans la principauté de Lorraine-Bar.