Madeleine fut au coeur de l'actualité des prêtres-ouvriers. Elle
connaissait beaucoup d'entre eux et savait aussi les préoccupations romaines et celles
des évêques de France à leur sujet. C'est de cette grave question que traite la première
partie de ce livre qui s'ouvre sur le lumineux récit de sa journée de prière à Rome, le
6 mai 1952. Ce sujet gagne à être revisité aujourd'hui avec un recul de plus de 50 ans et
dans le contexte contemporain de la nouvelle évangélisation. Madeleine Delbrêl nous
montre ici combien la vie chrétienne, par nature, est un état violent, un
parcours sur une ligne de crête entre deux versants abrupts : «L'un prend racine dans la
promesse de Dieu ; l'autre descend jusqu'au refus de Dieu.»
La suite du livre coule de source, avec les portraits de trois belles figures missionnaires :
les pères Jacques Loew et Jacques Lorenzo, et l'américaine Dorothy
Dohen. Puis viennent ses réflexions novatrices sur la paroisse missionnaire et sur
l'enseignement de la foi. Enfin, la publication intégrale de sa dernière conférence,
à quatre semaines de sa mort, nous plonge dans l'ultime message qu'elle transmet à
des étudiants.