" Elle fut la seule à descendre de l'autobus à Sainte-Catherine-sur-Mer. Quand elle mit le pied à l'extérieur, c'est l'odeur qui la frappa tout de suite, l'odeur du fleuve, puissante, enveloppante, un mélange de sel, d'algues et de quelque chose d'indéfinissable qu'elle n'avait jamais senti à Montréal. Et puis, elle remarqua le vide, même dans la noirceur à peine percée par un seul lampadaire. Le stationnement désert, l'orée de la forêt, le fleuve, la route. Le silence. "
Clarisse travaille dans une galerie d'art à Montréal. Un samedi soir de vernissage, alors que la fête bat son plein, son téléphone sonne : une certaine Madame Bernier lui apprend la disparition préoccupante de David. Clarisse est sous le choc. S'ils ne sont pas revus depuis plusieurs années, les deux amants ont vécu une histoire passionnée qu'elle ne parvient pas à oublier. Dès le lendemain matin, Clarisse laisse derrière elle son travail, sa fille Lavinia et tous ses mauvais choix pour se rendre à Sainte-Catherine-sur-Mer et essayer de sauver ce qui peut encore l'être. Entre les grands espaces et le huis clos d'un petit village, commence alors une quête mêlant deuil, ambivalences maternelles, création et filiation à travers les révélations d'un récit émouvant.