Grand connaisseur du travail
d'Henri Maccheroni,
Jean-Pierre Faye s'est inspiré
des photographies de la série
Nu-paysages
pour composer ce recueil en deux
temps, couleur d'ombre et de lumière,
où le corps offre une nouvelle "Sorte",
corps onirique, essentiellement
sorti de ses formes.
Il en émerge une poésie de l'ellipse
produisant des confrontations
inattendues que n'aurait pas reniées
Pierre Reverdy ni certains
poètes surréalistes.
Les images macrocosmiques
d'Henri Maccheroni,
fortes de leur grain,
de leur jeu de volutes,
de leurs couleurs inscrites au noir,
explorent une sensualité
pétrie dans un sommeil aux aguets :
"Ne t'endors pas mais ouvre
le corps de bonheur aux vies flottantes".