Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenirs
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Dans la France occupée et divisée en deux, la vie culturelle subit la double censure de l'Allemagne nazie et du régime de Vichy. Confrontés à la propagande, aux interdictions d'oeuvres et d'artistes, à l'aryanisation, aux spoliations, certains résistent, d'autres collaborent, la plupart s'accommodent et composent. Paradoxalement, l'activité culturelle est plus foisonnante que jamais. Il faut survivre, oublier, se distraire, continuer. Olivier Barrot et Raymond Chirat sont les chroniqueurs de ces années 1940-1945. Cinémas et cabarets font salle comble, comme les concerts. Le théâtre, la presse et la littérature n'échappent pas aux ambiguïtés ambiantes, entre auteurs ouvertement collaborationnistes et écrivains engagés, clandestins et résistants, mais là aussi, la période est d'une exceptionnelle fécondité.
Passé le temps des procès de la collaboration, à la Libération, est venu celui du bilan d'une époque difficile et complexe où, envers et contre tout, la richesse intellectuelle et artistique de la France a été sauvegardée.