« Il avait le sentiment que s'était refermé le piège d'une solitude qui confinait à la folie. »
Au milieu « les années 70, à la manière d'un rêve, Jacques Abeille s'engageait dans l'exploration d'un monde imaginaire en écrivant un roman: Les Jardins statuaires. Depuis, de livre en livre, s'élabore l'univers extraordinaire des Contrées, avec ses règles, ses fantasmagories... et ses vices. La Vie de l'explorateur perdu clôture ce vaste cycle, il est le roman des origines et celui de la fin. C'est l'heure des dernières étreintes et de l'ultime révolte, de l'ultime énigme et des derniers témoins. Adieu le Haut Plateau,Terrèbre, les Jardins statuaires et les enfants d'Inilo. Nous voilà quittant l'immensité des contrées, courant derrière les fantômes de Barthélémy Lécriveur et de Léo Barthe, faisant nos adieux à Ludovic Lindien, cet être inépuisable qui toute sa vie n'a pu respirer qu'en dehors du lieu étroit où sa vie l'a confiné. Désormais, sur ce monde, la lumière s'éteint.