La "ville dans le miroir", c'est Dubrovnik, la prestigieuse, qui, dans son
enfance, exerçait sur l'écrivain une fascination quasi mystique, mais aussi
l'ogresse qui, régulièrement, "grâce à quelque sorcellerie, capturait et
séquestrait" son père, commerçant pauvre, bohème et philosophe, quand
mère et enfant s'alliaient pour survivre.
Roman autobiographique, cette chronique familiale et régionale dans les
premières années de la Yougoslavie titiste, à la fois tendre, mélancolique
et sans complaisance, infiltrée de brèves réflexions sur la littérature et
l'existence, est empreinte de la pensée que "notre vie n'aura pas été ce
que nous avons vécu, mais ce dont nous nous souvenons."
Un écrivain majeur fouille ses racines en quête des sources de son inspiration.
Les oeuvres de Mirko Kovac ont été traduites dans de nombreuses langues
et deux de ses romans cultes ont déjà paru en français. Le présent
ouvrage a obtenu le prix Vladimir Nazor du meilleur roman croate de
l'année, le prix August Senoa de la Matica hrvatska, le prix Mesa Selimovic
de la Ville de Tuzla pour le meilleur roman serbe, croate, bosnien
et monténégrin, et le prix «13 juillet», plus haute récompense littéraire
du Monténégro.