L'âge critique des salons : 1914-1925
Les salons ont une importance essentielle dans l'histoire de
l'art français. Dans ces expositions qui réunissent des milliers
d'artistes, rivalisent l'art officiel, académique, et l'art moderne.
À travers le prisme des salons, c'est toute l'évolution de
l'école française, de la Grande Guerre à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui est
présentée ici. Il s'agit d'une époque de rupture, imposée par
les circonstances. Le réalisme connaît alors une crise, le classicisme, un nouvel âge d'or. Aux salons des Artistes français et
de la Nationale des beaux-arts, au Salon d'automne, à ceux des
Artistes indépendants et des Tuileries, se révèlent la nécessité
de penser l'oeuvre d'art au seuil d'une nouvelle ère historique
et artistique. Les artistes modernes (Léger, Picabia, Matisse...),
tout comme les plus traditionnels qu'ils côtoient (Landowski,
Maurice Denis...), concourent à rénover la tradition française
et à préparer l'art de l'après-guerre.
Cet ouvrage, qui fait sa place à la sculpture commémorative, exposée aux salons comme oeuvre d'art et non comme
monument, et montre les conséquences de la Grande Guerre
sur le monde des artistes et sur l'esthétique académique
et moderne, renouvelle l'approche de l'art de l'entre-deux-guerres.