Je rends grâce au poète en nous qu'une simple vague fascine, à cette part résiduelle qui nous ressemble encore au bout de nos fatigues et des journées perdues, à cette part que nous voudrions croire aussi irréductible qu'elle est rebelle aux injonctions des modes, rétive aux rêves qu'on affrète pour nous perdre et qui nous fait chercher des mots pour tenter dans la foule d'aller réveiller en chacun le poète qui s'est tu.