«La fille
l'herbe a repoussé sur le chemin des habitués
chardons orties pissenlits
il n'y a plus de chemin pour aller travailler
papa n'use plus ses souliers
depuis que les grilles de l'usine sont condamnées
les locaux vidés
tout a changé
les yeux sont tombés
les épaules sont tombées
l'amour s'use comme nos vêtements
devenus vierges de nos caresses
mes cheveux sont courts
les mains de maman vieillissent
comme les mots de papa
qui ne sort plus depuis quelques temps...»
(Extrait p. 15)