En contrepoint à ses livres thématiques, Michel Onfray rédige un journal hédoniste qui n'est ni tout à fait journal (il n'y consigne rien du détail journalier, mais considère la vie quotidienne comme l'occasion d'un exercice de pensée), ni tout à fait hédoniste (il est aux antipodes d'une jouissance sans conscience facilement caricaturée).
Dans une tradition qui va de Montaigne à Nietzsche, cet Archipel des comètes propose une lecture subjective de son époque. On y trouve également une encyclopédie baroque de la modernité, une théorie de la construction volontariste de soi, une critique des nihilismes et pessimismes contemporains, une proposition d'éthique esthétique, une invite à philosopher à la première personne, une réactivation des sagesses antiques pour aujourd'hui, un athéisme solaire doublé d'une célébration du génie colérique...
Cette écriture de soi inaugurée il y a plus de cinq ans avec Le Désir d'être un volcan, puis Les Vertus de la foudre (1998), ne trouvera théoriquement son terme qu'avec la mort de son auteur...