« Ce que j'espère et qui appartient à tous, c'est une puissance de sauver qui ne serait pas divine, qui serait propre à tout ce qui vit, sent, perçoit et pense, ne serait-ce qu'un peu. » Essentiels, singuliers, iconoclastes, tels sont les repères que nous livre ici Tristan Garcia afin de dessiner la possibilité d'une utopie nouvelle. À rebours du sentiment d'asphyxie de notre époque, attaché à l'idée qu'il « faut laisser être et rendre puissant », il se refuse à la fois à décrire simplement le réel (dire ce qui est) et à le corriger (dire ce qu'il devrait y avoir). L'ambition immense de son oeuvre tend, en creux, à nous aider à transformer nos conditions d'existence avec une attention égale à ce qui finit et à ce qui commence, aux crépuscules et aux aurores. Afin de ne plus retenir notre souffle.