Dans cet entretien, l'architecte Rudy Ricciotti, animé
par un goût des mots et des formules qui saisissent
les conventions à la gorge, bouscule les idées reçues.
Il n'hésite pas à sabrer le «salafisme architectural»
ambiant - ce minimalisme désincarné qui règne
sur la création contemporaine -, la «pornographie
réglementaire» d'une administration omnipotente,
sans oublier la «fourrure verte», nouvelle doxa
environnementale. Ce virtuose du béton, grand
défenseur des savoirs-faire locaux, tient à expliciter
ses combats armé de ses principales oeuvres :
le Stadium de Vitrolles, le centre chorégraphique
national d'Aix-en-Provence, le pont du Diable
à Gignac, le musée Cocteau à Menton, le musée
des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée
à Marseille, le MuCEM...
Il dresse ici un portrait sans concession de sa
profession et de son enseignement. Un manifeste
provocant et salutaire.