Le Bal des Cochons
26 ans après son grand succès - La femme de papier - elle avoue qu'elle ne saurait plus en écrire les passages exaltés. Pour autant, il lui reste l'envie du verbe, et de la chair que ce verbe invente. Or, quoi de plus charnu et de plus charnel que le cochon ? Pour Françoise Rey, le cochon, le petit cochon, c'est la version adoucie, amusante, fantaisiste, inventive, victorieuse, de la sexualité.
Françoise Rey se revendique donc ici non pas écrivain érotique, mais écrivain cochon. C'est peut-être restrictif, mais ça lui plaît. Pas d'emphase, pas de déception possible de lecteurs non avertis, pas de choc en leur esprit égaré par des critiques trop peu explicites.
Elle a eu envie, dans ce roman, de rassembler tous les cochons qui habitent sa mémoire, sa culture et son imaginaire. Elle les a convoqués en leur adressant ce message : « Venez petits cochons, gros cochons, vieux cochons et tous les autres ! Votre écrivain vous attend. »