«La publication des carnets d'Yves Bertrand a levé le
voile sur les coulisses de la politique et des médias. Patron des
Renseignements généraux (pendant douze ans...), Bertrand ne
se contentait pas seulement de noter les rumeurs, tel un scribe.
Dans l'ombre, il alimentait les médias en «scoops».
À la tête d'une administration de trois mille cinq cents policiers,
il lançait la rumeur.
J'ai gardé des traces, retrouvé des lettres, exhumé
des documents. Moi aussi, j'ai pris des notes. Comme éditeur,
j'ai souvent croisé le cabinet noir : la traque du juge Halphen,
les sales coups contre Lionel Jospin et Nicolas Sarkozy, les
barbouzeries de l'Angolagate, l'affaire Cécilia, la protection de
Claude Chirac, le faux assassinat de Pierre Bérégovoy, la
«reddition» d'Yvan Colonna, l'espionnage de Bruno Gaccio,
l'affaire Clearstream...
J'ai été une cible, puis un pion. Je ne cache rien,
y compris mes rencontres avec Yves Bertrand, Nicolas Sarkozy
et leurs entourages. Le récit n'est pas toujours à mon avantage,
mais la vérité est souvent grise.»