Accusé du pire des crimes, reconnu coupable et condamné à la perpétuité incompressible, il purge sa peine, de longues années, avant d’être libéré en un coup de théâtre dont la société a le secret. Innocenté par la science mais encore à la marge, il fait ses premiers pas d’homme libre.
Alors qu’on lui parle de « malheureuse méprise », qu’on lui demande de ne pas faire de vagues, il rêve de voir l’effroi dans les yeux de ceux qui l’ont unanimement rejeté : épouse, parents, amis. Reprendre le cours d’une vie brisée, retrouver l’amour, le narrateur ouvre la porte d’un nouveau monde, celui de la résilience sans oubli.
Récit à la première personne, construit en courts chapitres incisifs, « Le condamné » met en exergue les valeurs humanistes que l’espace social ne possède plus, seules capables, peut-être, de sauver l’innocent de la folie.
Christophe Agogué est l’auteur d’essais philosophiques, d’un « Musée imaginaire », de romans et de nouvelles théâtrales. Il nous livre aujourd’hui son quatrième roman, cinglant, douloureusement drôle. Réfléchir au fonctionnement de la justice et du système carcéral pour mieux s’emparer de l’absurdité et la dénoncer, un exercice relevé haut la main par un auteur au regard grave et lucide.