Le crime, c'est l'argent
Athènes, 2019. Dans un pays toujours confronté à une crise économique de grande ampleur, les inégalités se creusent. Lorsque deux investisseurs étrangers sont assassinés coup sur coup, les milieux politiques et financiers, constamment en quête de nouvelles sources de financement au-delà des frontières, s'affolent. Le célèbre commissaire Charitos est aussitôt chargé de l'enquête. Dans le même temps, Zissis, ex-militant communiste, décrète la mort de la gauche politique et décide de lancer un « Mouvement des pauvres » depuis son refuge pour sans-abri, véritable quartier général installé dans un secteur à forte population immigrée.
Avec ce nouveau roman, Petros Markaris signe ce qui est certainement son livre le plus politique. Il montre à quel point la société grecque, toujours plus éprouvée, est sans cesse sur le point de céder à la tentation de la vengeance. Surtout, il se révolte contre ce qu'il estime être le crime ultime, à savoir qu'il y ait, encore et toujours, des pauvres, quand d'autres accumulent les richesses.