En France, l'immigration fait figure de sujet tabou. Les manipulations, dogmes, mensonges avérés sur les chiffres*, interdisent tout débat sérieux et serein sur un thème essentiel pour l'avenir des Français.
D'où ce livre sans parti pris, bien documenté, guidé par la seule ambition de la vérité.
L'augmentation des flux migratoires sur la France s'accélère fortement depuis une décennie. L'aggravation du chaos planétaire, cause des grands mouvements de populations, donne à penser que ce phénomène n'en est qu'à ses débuts. Empêtré depuis quarante ans dans ses contradictions et ses renoncements - notamment au principe d'assimilation - l'État semble dépassé par les événements et rien ne prouve que les réformes courageuses mais bien insuffisantes entreprises en 2003 suffiront pour inverser la tendance.
Le discours dominant qui prône l'ouverture des frontières à de grands mouvements de populations régénérateurs et la promotion d'une société multiculturelle, ou «plurielle», se heurtent désormais à la réalité : celle d'une France fragmentée, communautarisée, en proie à la montée de la violence éthnico-religieuse, à l'islamisme, à un nouveau racisme «multiforme», dont les 800 cités ghettos sont désormais le foyer.
Hypothéquant son avenir, la France des années 2000 reproduit, en pire, les errements de quarante ans d'immigration mal gérée qui ont conduit à cette situation.
L'auteur dresse un tableau réaliste du paysage français de l'immigration. Il présente les conséquences de la suppression des contrôles aux frontières nationales par le traité de Schengen. Il dénonce le transfert complet de la compétence politique à Bruxelles en matière d'immigration, imposé par les traités européen, scellé par le projet de Constitution européenne, qui condamne les gouvernements à l'immobilisme dans un contexte de plus en plus tourmenté et à la veille du nouveau défi migratoire que représenterait l'adhésion de la Turquie à l'Union.
Il propose enfin de repenser les fondements de la politique française en se donnant les moyens de mettre fin aux entrées illégales, en organisant l'immigration sur la base de contingents qui seraient votés par la Nation à travers son Parlement, en restaurant le principe d'assimilation, et en plaçant la question des migrations au coeur d'un nouveau dialogue Nord-Sud.