La crise de la civilisation moderne (avec ses aspects en particulier
écologique, économique, éthique et donc de la justice entre les
humains) touche aux fondements mêmes de la civilisation ; elle
comporte ainsi l'appel à reconsidérer ces derniers. L'université est
concernée, caractérisée par l'effervescence des sciences et la déficience
de la pensée. Et la philosophie et la théologie sont concernées, pour
autant qu'elles sont attentives aux enjeux derniers des sciences et
du réel lui-même. Leur crédibilité s'affirme ou s'infirme dans leur
aptitude ou inaptitude à éclairer le chemin des sciences dans le sens
de leur effectivité constructive du réel et ainsi de la Maison des
humains. Ce qui ultimement est en jeu, c'est la sauvegarde de la nature
ressaisie comme création, c'est par conséquent la responsabilité de
toute l'humanité et de chacun, chacune, vis-à-vis de ce qui fonde
et oriente, dans sa diversité même, l'unité de la terre et du cosmos.
L'enjeu scientifique est un enjeu civilisationnel.