
Longtemps, les distances, les systèmes de croyance,
leurs sociétés mêmes, ont séparé les hommes. Au fil
des siècles pourtant, les contacts - pacifiques ou non -
se sont multipliés. À la Renaissance, avec les Grandes
Découvertes, la Planète devint un espace unifié par les
voyages intercontinentaux. Aujourd'hui, nous entrons
dans une mutation culturelle majeure : la mondialisation.
Avec elle, les hommes de toutes cultures, de toutes
religions, se côtoient, dans les voyages mais aussi à
l'intérieur des mégalopoles.
Les voyages, qui furent longtemps l'expérience
limite d'une minorité, sont devenus une routine pour
bien des habitants des pays riches et pour une minorité
appartenant aux «pays émergents», cependant que
des hommes originaires de pays lointains et autrefois
exotiques émigrent et se mêlent à ceux du Nord. Il
en résulte un bouleversement des rapports entre «le
Nous» et «les Autres». Comme si l'époque actuelle
était l'aboutissement de celle qui vit la découverte de
l'Amérique.
Pour appréhender les conséquences du tourisme et
des flux migratoires, il fallait remonter aux époques
où les voyages étaient une aventure, la plus belle des
aventures. Partant de la révolution historique que
constitue en lui-même le tourisme, l'auteur s'interroge
sur les pertes et profits du voyage vers l'Autre, devenu
plus proche, mais qui, par la simple différence des
moeurs et des croyances, heurte et met en question nos
certitudes. S'il est incapable de le voir et de l'accepter ici,
dans son quotidien, le voyageur peut-il le «découvrir»
et l'apprécier là-bas ?
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