Les émeutes du 6 février 1934 sont la plus grave crise politique que connue la France durant l'entre-deux-guerres. Pourtant les ouvrages consacrés à ces violentes manifestations d'extrême droite sont rares.
Se fondant sur les archives de police, la presse de l'époque et les témoignages directs, Brian Jenkins et Chris Millington apportent une contribution majeure à l'histoire du fascisme en France en livrant un tableau précis des origines, du déroulement et des conséquences du 6 février.
Réfutant la thèse de l'immunité française au fascisme défendue par d'éminents historiens français, ils prouvent que les ligues d'extrême droite étaient des organisations comparables aux partis fascistes d'Italie et d'Allemagne. Toutefois, confrontés à des forces de gauche bien organisées, les fascistes français ne purent, contrairement à leurs voisins européens, s'emparer du pouvoir avant juin 1940.
Plus que de simples émeutes désordonnées, le 6 février constitue la première étape d'un processus qui aboutira au régime de Vichy et à la collaboration.