Restaurons la gloire passée de la Kitai,
Reprenons nos fleuves et nos montagnes
Et offrons-les en tribut loyal à notre auguste empereur.
Voici l’histoire de Ren Daiyan, le fils d’un obscur archiviste d’une lointaine province de la Kitai. Il rêve de victoires et d’exploits ; il rêve de restituer à l’empire les Quatorze Préfectures tombées aux mains des barbares. Un long cheminement l’attend, mais vers quel destin ?
Car la glorieuse Kitai d’antan n’est plus et les cavaliers des steppes du Nord menacent son intégrité, sous le gouvernement de l’empereur Wenzong, mélancolique esthète, et d’une cour déchirée par des factions en conflit permanent que seule unit la crainte d’un coup d’État militaire.
C’est aussi l’histoire de Lin Shan, l’enfant unique d’un gentilhomme de la cour, cultivée plus qu’il n’est convenable à une femme. Si elle scandalise les bien-pensants, elle charme l’empereur par ses talents de poétesse. Farouchement indépendante mais bridée par sa condition, elle est l’image même d’une civilisation suprêmement raffinée mais en crise.
Je ne puis empêcher les feuilles de tomber.
Car c’est enfin l’histoire d’un monde qui s’apprête à basculer sous les étoiles du Fleuve céleste.
Après la Chine des Tang dans Les Chevaux célestes, c’est de la fin des Song du Nord, trois siècles et demi plus tard, que s’inspire Guy Gavriel Kay dans Le Fleuve céleste.