«L'un fait procès pour une chose qui n'est pas
sienne ; l'autre se vante d'un pouvoir qu'il n'a
pas de lui-même. Pourtant la dispute n'est pas
sans fondement. Vous avez tous deux bien
débattu : l'un que sa souffrance contraint à se
plaindre, l'autre que les attaques du plaignant
forcent à dire la vérité.»
Ainsi Johannes von Tepl amorce-t-il la
conclusion de cette dispute entre le
laboureur et la Mort, écrite comme un
Tombeau à la mémoire de sa femme
Margarethe, morte en couches en 1400.
Ce texte, publié ici pour la première fois
en français, est le témoignage poignant
de l'effroi et du doute d'un chrétien face
à la mort, en cette période de l'humanisme
naissant en Bohème.