Voici une poésie faisant semblant d'être transparente,
mais faite d'ellipses, d'insinuations et de mots tremblants
imbibés d'émotion. Sculptant laconiquement
la contradictoire condition humaine, elle devient
quand le fils se suicide, un bouleversant cri de douleur
déchirant et silencieux.
La présente anthologie est le miroir de l'avant et de
l'après, un avant qui d'un livre à l'autre tisse la toile de
la défaite heureuse exhibée comme le trophée d'une
offrande ultime, un après où celui qui n'est plus là
est pris dans les fils maladroits des filets de l'écriture.
Voici une grande voix de la poésie latino-américaine,
qui entre dans les Cahiers latins et y a toute sa place.
Jean Portante