L'objet de ce livre est double. Il est d'abord de comprendre, d'une part, les raisons pour lesquelles le régime de la République romaine a dû être abandonné au cours des deux derniers siècles av. J.-C., et d'autre part, les raisons de la consolidation du régime de l'Empire au cours des deux siècles suivants. Il est ensuite de montrer qu'il existait une « complémentarité fonctionnelle » entre ce que les Romains faisaient (leurs régimes économiques, politiques et sociaux) et ce qu'ils pensaient et disaient (leur culture et leurs idéologies).
Il s'agit donc d'une contribution à une sociologie du changement social et culturel, et plus précisément à une théorie sociologique de l'histoire. Après avoir consacré un premier livre à cette question en travaillant sur la cité grecque, l'auteur en propose maintenant un second sur la Rome antique.