Un sourire distendait des lèvres minces et serrées, tirait des joues ridées, relevait in menton de galoche, bridait des yeux malins, élargissait les narines d’un nez narquois, répandait un air de finesse sur toute la figure abritée d’une longue perruque à boucles, au haut d’un corps maigre qui, des deux mains, s’appuyait à une canne et dont les pieds reposaient sur un socle de pierre. Penché en avant, accablé d’ans et de gloire, le Voltaire de bronze semblait, ironiquement, recevoir l’hommage de la postérité comme il avait accepté l’encens idolâtre de son siècle.