Le peintre et la voyageuse
Rêvé ou fantasmé, l'Orient interroge les moeurs européennes, et le harem centralise l'ensemble de ces divagations. Peuplés d'odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l'instar de L'Odalisque à l'esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
Dans Le Peintre et la voyageuse, Ingres, tourmenté et en manque d'inspiration, fuit Paris et s'isole à la campagne. Il retrouve la confiance et l'envie de créer grâce à la compagnie de lady Montagu, voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l'Europe pour ses carnets d'Orient.
Bien que ces deux personnages aient vécu à un siècle d'écart, Patricia Almarcegui les rassemble dans ce roman savoureux dont la lecture nous entraîne à travers les salles du Louvre et dans les débats passionnés qu'entretiennent ensemble Ingres, Delacroix, Baudelaire ou Nerval, mais aussi sur les voies de la passion entre deux grands visionnaires.
Une brillante et savoureuse uchronie sur la représentation de la femme dans l'art et sur la place de l'art dans la société.