
Le Québec, terre d'hospitalité ?
Les interminables vagues géantes de migrants qui ont déferlé sur l'Europe et le continent nord-américain ont conduit plusieurs pays à resserrer les contrôles frontaliers et rendre plus contraignants les critères d'immigration sur leur territoire. Comment rester, par ailleurs, insensible à la détresse humaine de ces millions de migrants fuyant la guerre, la persécution ou l'insécurité alimentaire ? Comment concilier l'obligation instinctive d'aider l'étranger dans le besoin et la légitime et essentielle édification du « chez-soi ». C'est tout le paradoxe de l'hospitalité.
Le Québec, comme le Canada, bénéficie à l'échelle internationale d'une bonne réputation en matière d'immigration. Celle-ci contribue certainement à la perception que nous avons de nous-mêmes comme terre d'hospitalité. Un bref rappel historique des manifestations de xénophobie et de racisme, des pratiques et politiques discriminatoires, des mesures législatives visant la réduction de l'immigration, permettra de nuancer cette perception.
Le présent ouvrage examine comment l'imaginaire religieux, en particulier celui de la règle d'or - » Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse » - compose avec la tension suscitée par les deux pôles du paradoxe de l'hospitalité. Le modèle québécois de l'interculturalisme y est présenté comme satisfaisant à cette double exigence de l'hospitalité : respect égal du « chez-soi » de l'hôte et de l'altérité de l'invité.
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