Le revers de mes rêves
« Le nombre de mes victoires en Grand Chelem contre le mur du garage, je l'évaluerais à une quinzaine, soit un positionnement intermédiaire entre le record de Pete Sampras et celui de Roger Federer, performance fort honorable pour un joueur de onze ans. »
Enfant, Grégory Cingal tapissait les murs de sa chambre de posters de Borg, Becker ou Connors, Un jour, c'est certain, il gagnera Wimbledon. Mais un souffle trop court aura raison de ses rêves. Il est gaucher, s'énerve sur tous les points, et sa ressemblance avec John McEnroe s'arrête là.
La seule vie convenable est dans la lecture des livres, entre les bras des femmes et sur un court de tennis. Quel autre sport a la bonté d'offrir à chaque engagement une deuxième balle ?