«Quel dommage que cet homme
ne soit pas paresseux», aurait dit
Talleyrand à propos de Napoléon.
En quinze ans, Napoléon a transformé
l'Europe en profondeur.
Il met son absence de scrupules
et son habileté stratégique au
service de la toute jeune République
pour vaincre la réaction tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur du
pays. Au cours de ses campagnes
en Italie, en Égypte et en Russie,
il rafle une fortune. Avec une
volonté implacable il transforme
l'État, le droit et l'art de la
guerre, laissant derrière lui des
millions de morts sur les champs
de bataille.
En exil sur l'île d'Elbe, il réorganise
en moins d'un an l'exploitation
des salines et des mines de fer,
fait construire des routes et creuser
des canaux, élargit les forti-fications,
crée une armée et une
flotte de trois navires de guerre,
remonte sur Paris, jusqu'à se faire
battre à plate couture à Waterloo.
Est-il imaginable qu'en exil à
Sainte-Hélène, Napoléon ait
attendu sa mort les bras croisés ?