L'ouvrage de Carmen Popescu se situe dans la lignée de recherches consacrées à la question identitaire en architecture, lignée qui constitue un domaine montant en puissance dans les études architecturales.
Conçu à partir d'une thèse de doctorat, le livre analyse la création et l'évolution d'une expression architecturale aux velléités identitaires dans la Roumanie moderne. Son découpage chronologique, qui correspond à la durée d'existence du Royaume roumain, met en évidence les relations étroites établies entre l'invention et l'épanouissement de cette architecture et l'idéologie de l'État-nation. Pour mieux rendre la complexité du sujet, l'auteur a croisé les références, faisant revivre le riche contexte historique et culturel de l'époque.
Expression de la spécificité roumaine dans le concert européen, le «style national» roumain était, en même temps, le reflet d'un vaste phénomène architectural qui s'est manifesté à la même époque partout sur le continent, voire au-delà de ses frontières.
Au long de son évolution, le «style national» a entretenu un contact étroit avec le milieu français, autant directement par la formation de la plupart de ses protagonistes à l'Ecole des beaux-arts, que, de manière indirecte, par l'influence de la pensée et de la culture française en général.