La dernière crise économique a rempli les rues de manifestants indignés (par exemple ceux du 15-M en Espagne ou de Nuit debout en France) et a donné naissance à de nouveaux mouvements sociaux, et parfois à de nouveaux partis. Cette puissante vague d'indignation a fait chanceler de nombreuses institutions, a déchaîné de grandes passions politiques mais a également engendré un certain sentiment de désarroi. Le temps de l'indignation semble bien être en même temps un temps de confusion. Ce livre est une tentative de mesurer la valeur, mais aussi les limites, de ce mouvement.
À une époque où domine ce sentiment d'indignation, où sont questionnées et critiquées quantité d'institutions et d'idées que nous pensions partager pacifiquement, l'auteur essaie de remettre sur le chantier notre conception de la politique, en se demandant en particulier si nous avons réussi à répondre de manière pertinente à ces questions : à qui appartient-il de faire la politique ? Que peut la politique, et quelles sont ses limites ? Que valent nos lieux communs au sujet de la politique ? Que pouvons-nous attendre d'elle ?
Le livre voudrait contribuer à ce que cette indignation dépasse le stade de l'échappatoire improductive, qu'elle parvienne à renforcer et améliorer nos démocraties.
Qu'est-ce qui résiste en politique à la crise économique permanente sinon les paradis fiscaux ?
Les partis politiques et l'idée même de représentation sont-ils voués à la disparition ?