Athènes, la nuit. Le chantier où s'active une bande de travelos est pris d'assaut par les défenseurs de la vertu sous l'il obscène des caméras de télévision. Le Trou du péché, farce et cauchemar, délirant, explosif, provocateur, est en même temps la critique d'une société intolérante, un cri de rage dont la véhémence demeure nécessaire, hélas, un quart de siècle après sa sortie. Yòrgos Maniòtis manie l'outrance et l'humour noir avec la délectation virtuose d'un petit-neveu d'Aristophane ou d'un cousin d'Almodovar première manière.