Marc Mauguin, né en 1962, publie ici son premier livre.
Dans une ville portuaire française, le narrateur nourrit une
passion pour Jean Solhen, juif sans patrie rencontré une
nuit autour de la prison, lieu de rendez-vous des hommes entre eux.
Quand éclate la guerre, le narrateur connaît une solitude douloureuse ;
la soeur s'est exilée, le père est mort, la mère a amorcé une lente
dérive vers la folie... Il rejoint chaque soir, et tente de se faire
aimer de lui, Jean Solhen muré dans son silence, sa douleur et son
indifférence, caché dans un grenier pour échapper aux Allemands.
Puis viennent la destruction de la ville et la disparition de
Jean Solhen. Après la Libération, la reconstruction d'une ville sans
mémoire tracée au cordeau, n'empêche pas la venue des fantômes.
C'est dans ce décors que le narrateur réinvente sa vie.