J’ai toujours regardé l’honnête homme qui se marie et qui élève une nombreuse famille, comme plus utile que celui qui reste garçon et se contente de disserter sur la population. Aussi, un an, tout au plus, après avoir pris les ordres, je songeais sérieusement au mariage, et je choisissais ma femme, comme elle-même choisit sa robe de noce, non sur le brillant de l’étoffe, mais sur les qualités qui garantissaient un bon user. Il faut lui rendre justice : elle était d’une nature remarquablement bonne, et, pour l’éducation, peu de femmes de province auraient pu, à cette époque, en montrer plus qu’elle.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.