Entre surnaturel religieux et croyances populaires, L’Ensorcelée est un roman flamboyant.
« Elle se demandait ce qu’il pouvait être arrivé à une créature humaine pour avoir sur sa face l’empreinte d’un pareil martyre, et ce qu’il avait dans son âme pour la porter avec un pareil orgueil. »
Sur la lande de Lessay, une cloche sinistre résonne dans le lointain. Le narrateur se voit conter l’étrange histoire de l’abbé de La Croix-Jugan. Engagé dans la chouannerie, torturé par les Bleus après sa tentative de suicide manquée, l’abbé est monstrueusement défiguré. Dissimulé sous un capuchon noir, il revient à l’église de Blanchelande et inspire à Jeanne Le Hardouey une violente passion. Une autre, bien des années auparavant, en est morte…
Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889) est un écrivain et critique littéraire. Il est l’auteur d’un recueil de nouvelles, Les Diaboliques (1874) et de plusieurs romans dont L’Ensorcelée (1852), considéré comme un chef-d’œuvre par Baudelaire.