Les aventures perdues, publié en
1958 à Buenos Aires, est le deuxième titre
dans la bibliographie d'Alejandra Pizarnik
et le dernier qui représente sa première
manière, plus figurative et discursive mais
déjà hantée par le vocabulaire de mort
et de nuit qu'on retrouvera par la suite
exploité différemment sous un ciel plus
transparent et brillant. L'auteur est encore
en quête de son «personnage autobiographique»,
qui s'esquisse à peine, encore
pris dans ses lectures, où elle le cherche -
comme le montre la citation de Georg Trakl
en exergue :
«Sur de noirs rochers / se précipite ivre
de mort, / l'ardente amoureuse du vent -
chante sa déchirure et son besoin de dire,
d'inventer une nouvelle parole pour vivre.»