Les bagatelles du chevalier Arthur
La princesse Aziliz se promenait sans arrêt
avec un sac pour les pleurs, un sac pour les
peurs, un autre pour les colères, et un autre
encore pour les rancoeurs.
Voulant l'aider, voulant la décharger du poids
de ses choses longuement accumulées, le
chevalier Arthur lui dit :
- Je pourrais, s'il ne vous déplaît, faire mienne
cette peur-là qui déborde de votre sac. Ainsi ce sera moins lourd pour vous.
Le chevalier oublié
Son armure lui pesait et, bien souvent, il se perdait dans les méandres
de ses douleurs à l'aide d'herbes auxquelles on prêtait certaines vertus.
Mais il le savait, là n'était pas sa vie.
Certes, ces herbes lui apportaient l'oubli, lui rendaient la réalité
soi-disant plus légère, mais les réveils étaient lourds de craintes, de
désespoirs, de vide.
Le prince et le sage
Tout le monde l'a en soi, mais peu de personnes le savent et
peu en font démonstration, de peur bien souvent de paraître
faible alors que la gentillesse a ceci de merveilleux, elle rend
plus fort celui qui la donne.