
Les « broderies » dramatiques de Pierre Corneille
Les portraits d'Auguste dans Cinna, de Nicomède dans la tragédie qui porte son nom, ne doivent-ils pas être compris - avec le recul que ne pouvaient guère expérimenter les contemporains - comme des « caricatures d'adulation » des deux puissances politiques ayant mis des obstacles à l'épanouissement théâtral du Cid et de Don Sanche d'Aragon ?
Après trois siècles de la « sélection » la plus conventionnelle pratiquée par la postérité sur une oeuvre dramatique (il ne nous restait naguère de Corneille que Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte et Nicomède), un retour à l'humanisme familier et désenchanté du grand poète sonne enfin le glas des explications boursouflées de l'héroïsme.
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