Comme dans les précédents volets, Le Complot Pazzi et Le Fléau
de Dieu, la suite de cette fresque de la Renaissance italienne est
contemporaine. La chasse aux vices réels ou supposés, l'obscurantisme
fanatique d'un côté... le relâchement des moeurs de l'autre... les
prophéties que nous appelons de nos jours «mensonges d'État»...
rien ne manque dans ce thriller de la Renaissance. La fiction romanesque
et la réalité historique se mêlent de rebondissements en
coups de théâtre, dans l'Espagne de Torquemada et l'Italie de
Savonarole. Les lecteurs sont tenus en haleine jusqu'à la dernière ligne.
C'est dans une aventure riche d'enseignements pour notre temps,
où se rallument les bûchers de l'intolérance et où les intrigues pour
détenir le pouvoir défraient régulièrement la chronique, que l'auteur,
historien et conteur, nous entraîne, en cette fin du XVe siècle, sur les
pas de son héroïne Giulia, dans les cours les plus fastueuses, les couvents
les plus austères où se trament de sordides complots, se nouent
d'insolites amours. Les bûchers, eux, ne s'éteignent jamais. Alors
qu'à Rome les Borgia s'enfoncent dans les turpitudes, ailleurs la religion
devient plus rigoureuse.
Les Bûchers de la foi sont aussi la chronique d'une époque, une
aventure qui s'adresse à tous les publics. Savonarole, les Borgia, des
personnalités exceptionnelles... leurs destins se confondent avec
celui du monde, ils éclairent aussi les merveilles de la Renaissance
triomphante, des années qui annoncent les temps modernes ; il n'y
aurait souvent qu'à changer les noms des protagonistes.