Les échos de la Terreur
Vérités d'un mensonge d'État
1794-2001
Nous vivons une époque où les spectres de la terreur, qu'elle soit brune, rouge ou noire, ne cessent de nous submerger, de réanimer les souvenirs, de nous interroger sur le rôle de la terreur dans notre histoire. Quelle place faut-il faire aux échos de « la Terreur » de 1794 pour comprendre notre temps ? Les terrorismes récents, les terreurs des deux guerres mondiales et des
guerres coloniales n'ont-ils pas bousculé nos sensibilités ?
Jean-Clément Martin rappelle comment « la Terreur » a été inventée, en 1794, après la mort de Robespierre dans le but de le rendre responsable des violences commises et de clore la révolution populaire. Cette invention s'est imposée, pendant deux siècles, parce qu'elle satisfaisait le goût du macabre et du mélodrame, autant qu'une aspiration au sublime et à l'enthousiasme.
La Terreur a fondé une nouvelle philosophie de l'Histoire, celle de Hegel, et a permis des interprétations métaphysiques ou spirituelles.
Le débat sur la Terreur de la Révolution française continue, mais cette terreur n'est certainement plus notre contemporaine. Au moment où une autre ère commence, ce livre retrace deux cents ans de discussions, de représentations et de réflexions autour de cette légende politique qui a bâti notre conscience nationale.