De multiples caractéristiques réunissent les écoles d’art visitées dans cet ouvrage. Elles sont, le plus souvent, créées à l’initiative d’un artiste agissant seul ou avec quelques acolytes qui partagent une même vision de l’art : dans cette galaxie se côtoient Courbet et Whistler, Léger, Morris, Chagall, Malévitch, Gropius, Cage ou Isou. Elles peuvent aussi naître d’un groupe, lorsque de nouvelles frontières artistiques ou politiques nécessitent des cadres réinventés (ainsi des impressionnistes, des Nabis, des abstraits ou des vhutémas). Ces éléments, isolés ou combinés, transforment durablement l’ensemble des méthodes et des objectifs de la transmission du savoir dans le champ de la création, ouvrent à des formes nouvelles d’enseignement, et parfois causent des ruptures profondes, aussi bien dans l’enseignement que dans l’art et l’esthétique en général.
Les différentes études sur l’enseignement artistique supérieur abordent rarement les relations entre les modèles officiels qui le constituent et les alternatives apparues dans l’histoire pour s’en démarquer ou s’y opposer.