Dans les Expositions sur Vérité mal prise Georges Chastellain reprend et commente, en prose, un poème sévère à l'égard des Français, et fort mal reçu en France, composé lors de la grande crise franco-bourguignonne qui marqua la fin du règne de Charles VII. Strophe par strophe, parfois vers par vers, il explique son poème, sans rien renier, mais avec un souci constant d'apaisement. Venant du chroniqueur officiel de Philippe le Bon, ce texte apporte un précieux éclairage sur l'état d'esprit des milieux bourguignons face à la menace d'une guerre. Il éclaire aussi la carrière, les objectifs, la fierté de l'auteur engagé que veut être Georges Chastellain. Il est enfin, par la richesse de sa langue, un document essentiel pour l'étude du moyen français.