II. La tradition des peuples indo-européens n’a conservé ni le souvenir de l’époque de leur migration ni la mémoire de leur patrie originaire ; ce que l’on peut citer sous ce rapport n’est que l’œuvre savante d’une époque postérieure et n’a par conséquent aucune valeur. L’opinion dominante relègue la patrie primitive des Aryas en Asie centrale, dans l’antique Bactriane, où, d’après les renseignements des anciens, il y avait un peuple du nom de Arii et une région nommée Aria ; d’autres la placent dans les principautés danubiennes, en Allemagne, en Russie, même dans la Sibérie septentrionale, ce qui, à la vérité, expliquerait de la manière la plus simple l’émigration des Aryas de leur patrie originaire.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.