Les héros de l'Iliade sont beaux, puissants et virils, et pourtant ils pleurent. Le meilleur d'entre eux, Achille, exprime sa force aussi bien avec ses armes qu'avec ses larmes. Au même titre que ses exploits guerriers, sa capacité à pleurer reflète son énergie virile. Dans cette relecture de l'épopée homérique, Hélène Monsacré éclaire l'ambivalence de l'héroïsme masculin.
Quelques siècles plus tard, en rejetant les larmes dans la sphère de la passivité féminine, la tragédie grecque les interdit aux hommes. Et aujourd'hui, pourrions-nous concevoir une sensibilité qui serait héroïque ?